Petit dej' à 200m dans la maison de la proprio, sous une véranda lambrissée plutôt agréable. Le buffet est très complet,
difficile de choisir pour ne pas s'empiffrer.
Dans le jardin, des maisons islandaises miniatures, pour loger les trolls.
Oublié de prendre tout ça en photo ...
Départ par la route 37, destination Geysir situé à 33 kms.
Le soleil d'hier a disparu, le temps est gris. Nous ne savons pas encore que la pluie nous accompagnera pendant les 4 jours à
venir ...
Arrivés à Geysir, haut lieu touristique. Pas du tout bondé en fait, il est pourtant 10h. Aire géothermique avec comme
attraction majeure, le geyser "Strokkur". Son grand frère "Geysir" qui a donné son nom au site, n'est plus en activité (hauteur du jet : 40-60 mètres).
Au repos, rien qu'un cercle d'eau quasi plane.
Puis, de petites bulles en surface annoncent l'imminence du panache, précédé par une coupole bleue.
Enfin, the big show :
C'est sûr que par ciel bleu, ça doit encore être plus beau.
Autres curiosités à proximité, des bassins ..... Ca ressemble au trou de l'enfer. Heureusement qu'un panneau en plusieurs
langues indique qu'il est interdit de jeter des pièces ...
La couleur bleue turquoise est liée à la silice en suspension :
Un petit frère "Litli Geysir" qui glougloute "seulement" :
Le camping du coin est vraiment proche de la zone géothermique. J'imagine le soir quand le
site est vide de visteurs, les campeurs faisant bouillir leurs pâtes ou leur riz dans ces marmites naturelles !
Zone géothermique vue d'en haut. La terre est curieusement ocre.
Petit complément d'essence avant de partir de Geysir. L'avantage des sites de petite taille, ce sont les stations
service en libre service. Sauf quand le code secret de la CB ne passe pas à cause d'un clavier inversé ! Nous découvrons qu'il est possible de payer par carte pré-payée.
Prochaine étape sur la route 35, la chute d'eau Gullfoss ("chute d'or") sur la rivière glaciaire Hvita, qui
prend sa source dans la calotte glaciaire du Langjokull. Doubles chutes bouillonnantes se jetant sur 32 mètres de hauteur dans la faille d'un profond canyon, elles sont appelées
ainsi en raison des multiples arc-en-ciels dont elles se parent les jours de beau temps. Point de soleil franc, point d'arcs-en-ciels aujourd'hui.
Le site est très touristique mais n'est pas pour autant bondé.
Il faut repérer les quelques touristes pour se rendre compte de la taille du site.
Quelques vidéos pour montrer le débit de 130m2/seconde :
Le massif a l'air pris dans une tourmente apocalyptique :
Bifurcation à droite (piste F347). Nous ne franchirons
pas nos premiers gués aujourd'hui, ils ont été tubés. Mais finalement, vu les bouillonnements, c'est plutôt une bonne chose !
Arrivés au refuge, déjeûner dans la voiture pour rester au sec. Ambiance chaleureuse dans le chalet principal pour la remise des
clés de notre petite hutte privée (ce soir, c'est méga luxe, enfin pour un refuge de montagne).
Vue depuis notre hutte (les douches sont dans le bâtiment en bas à gauche - par contre les hot pots ne fonctionnent pas ):
Il continue de pleuvoir ... Rien ne peut entamer notre détermination à faire une ballade dans la zone géothermique
Hverasverdi à 6 km. Tenue de super combat obligatoire : gore-tex + pantalon pluie + guêtres + bâtons de rando.
Au bout de la route, superbe vue sur le glacier Hofsjokull. Pas de photos, pas assez de contraste entre le blanc du
ciel nuageux et la glace. En vrai, c'est majestueux. Je réalise que je n'avais jamais vu de glacier.
Je n'avais rien dévoilé à David de l'endroit extra-ordinaire dans lequel nous allions. Même moi qui savais à peu près à quoi
m'attendre, je suis restée scotchée. Alors, David .... il a halluciné. Je crois que ça restera un de ses plus beaux souvenirs du voyage.
Voilà le "machin" (ya pas de mots en langage terrestre pour le décrire) :
Les guides décrivent ces montagnes ainsi : cimes de rhyolites couvertes de glaciers.
Dommage que les couleurs soient altérées sur ce blog.
C'est tout bonnement dantesque. Ca fume de partout, de nombreux solfatares enfument les pentes. Kerlingarfjoll signifie
littéralement "montagnes des sorcières". Rien d'accueillant dans cet univers totalement inconnu pour nous pauvres petits hommes. Et pourtant, c'est magnifique ! Ca, c'est la vue d'en haut, du
parking. Le plus dingue, c'est qu'on ne se contente pas d'admirer depuis les hauteurs, c'est qu'on descend randonner DEDANS . C'est la 4e dimension. Mais attention ! qui dit zone géothermique, dit zones où il vaut mieux ne pas mettre les pattes. Les fumerolles au loin nous le rappellent, les flaques boueuses
bouillonnantes dès le parking aussi : Ouvrons
l'oeil. Ici, rien n'est balisé (sauf les sentiers, et encore ...).
Nous sommes en altitude. Le sommet le plus haut, le Snaekollur, culmine à 1477 mètres. La neige ne fond jamais
totalement, contrastant avec les tons orangés.
Nous avons choisi un itinéraire d'environ 2h-2h30 mais à
cause du mauvais temps, nous devons renoncer. Le sentier chemine sur les crêtes, le terrain est boueux et glissant, et la zone pas très sécurisante en cas de chute ou glissade. La voix de la
raison nous incite à ne pas aller plus loin.
Vous le voyez le chemin sur la crète ? (sur la "colline" du milieu) et le petit pont de bois branlant tout en bas ? We did it
!
Une fois dedans, nous n'avons même pas pris de photos,
tellement absorbés par nos pieds (à cause des risques de dérapage mais aussi à cause de la pluie sur le haut du crâne).
On s'est rapidement retrouvés avec les chaussures compensées de boue, lavées illico dans les méandres de la rivière, tantôt
froids, tantôt tièdes. Pour se mettre dans l'ambiance, rajoutez une bonne odeur de soufre !
Chasse aux petites obsidiennes proches d'une retenue d'eau chaude où l'on peut se baigner. La haine de ne pas l'avoir su avant
... Délirant de se baigner dans un tel décor. Par contre, gare à la pneumonie en sortant car autant l'eau était bien chaude, autant le fond de l'air était plutôt frais à en croire nos mains
bleuies trempées par la pluie. La météo n'allant pas en s'arrangeant, nous rentrons au refuge. Séance "contorsionnistes" dans le coffre du Jimny pour enlever nos affaires pleines de boue (y
compris chaussures) et migrer vers l'avant du véhicule sans trop salir. Et comment fait-on pour fermer le coffre du Jimny une fois qu'on est en chaussettes à l'intérieur ? Je précise que c'est une porte de 4x4 ...
Même si on n'a pas pu faire la petite randonnée inscrite au programme, EXCELLENT souvenir.
Au retour, petit repos dans notre "private hut". Il n'est pas tard, profitons du site, la pluie s'est arrêtée.
En chemin, nous tombons sur des coins légèrement marécageux colonisés par une mousse verte fluo.
Et puis ... la récompense de la journée :
Source naturelle d'eau chaude avec bassin aménagé, et algues vertes à souhait. On ne laisse pas passer notre chance une 2e fois
dans la journée, on s'y colle. C'est ...comment dire .... déroutant. Cela restera une expérience inoubliable. Nos seuls compagnons, quelques moutons sur les hauteurs.
Une dernière photo de cette vallée magnifique :
Retour au refuge pour une douche bien méritée même si on a un peu dépassé l'heure de fermeture des sanitaires. Impossible d'abuser de la douche chaude à cause d'un bouton
poussoir à actionner toutes les 2 mn à l'extérieur de la cabine .
Repas chaud dans la cuisine commune en compagnie principalement des campeurs. Je les plains, il va faire froid cette nuit et
humide ...
Nous regagnons notre hut sweet hut pour une repos bien mérité après cette journée riche en émotions.
Demain, nous quitterons les hautes terres pour regagner la civilisation, au Nord.